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Reception d'un don de 50 ordinateurs

Le Centre Multimédia de Melouong reçoit un don de 50 ordinateurs en hommage au feu sa Majesté Fooh Melouong Jiofack Janvier Kuetefuet

Détail


Triomphe du village Melouong au comice agropastoral

Le village Melouong fait triompher Bafou au comice agropastoral de l’Ouest à Bafoussam

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Les Funérailles de MO’OH TEJIOKI

La confirmation des Funérailles de MO’OH TEJIOKI TEMGOUA Edouard et ses défuntes épouses auront lieu du 10 au 12 Décembre 2020.

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Lutte contre le Coronavirus

Communiqué de Sa Majesté Fooh Melouong

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Election du Maire de la Commune de Nkong-zem et ses Adjoints

Extrait du PV consacré à l'élection du Maire et ses Adjoints de la Commune de Nkong-zem

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SOS Culture en danger : L’état de la tradition Yemba

Une sagesse Kenyane dit qu’un « Homme sans culture ressemble à un zèbre sans rayures».  Autrement dit, un homme sans culture est un homme sans identité, sans repère, un homme perdu.  Pourtant notre culture traditionnelle, Yemba, n’a jamais été

autant mise sous pression que dans le monde globalisé d’aujourd’hui. La facilité de mouvements de personnes favorisée par l’explosion des nouvelles technologies de l’information à grand renfort de publicité nous expose d’une façon sans précédente aux influences et modes de vie de divers horizons.

Dans ce contexte, notre socle culturel traditionnel est mis à rude épreuve et ses piliers (langue, spiritualité, rites, chants, danses, comptes, proverbes, cuisine, etc…) semblent plier l’échine. Nos langues sont aujourd’hui clairement en danger de disparition sous l’effet combiné de l’exode rural et de l’absence systématique de transmission par les parents des langues traditionnelles aux enfants en zones urbaines où les langues dominantes sont celles apprises à l’école : le français et l’anglais. Il faut savoir qu’au Cameroun, la part de la population rurale est passée de 86% en 1965 à moins de 45% en 2015. Cette tendance fournie par le gouvernement du Cameroun  et la Banque mondiale (2016) nous donne une indication de la chute vertigineuse qui serait celle de nos langues traditionnelles. Selon l’Atlas publié par l’Unesco en 2017, une langue disparaît en moyenne toutes les deux semaines dans le monde. Donc si rien n'est fait, 90 % des 6000 langues du monde vont probablement disparaître au cours de ce siècle.

La spiritualité  Yemba  ne s’en tirent pas mieux que les langues. L’Animisme qui caractérise la spiritualité traditionnelle Yemba (et Bamiléké en général) a de plus en plus du mal à se transmettre et est aujourd’hui largement ignorée. Victime des clichés, de stéréotypes de toutes sortes et très souvent interprétée sous le prisme des religions occidentales, nettement mieux organisées, qui ont fait un travail marketing formidable pour s’imposer désormais en nouveau maître du terrain. Le script de ces soit disant « grandes religions » importées, est désormais bien connu : elles constituent la « force du bien » qui viendrait nous sauver « du démon » que représenterait la spiritualité traditionnelle.

Le peu qui reste de notre spiritualité traditionnelle est méprisé, marginalisé, et assiégé. Le respect donné par nos traditions aux religions étrangères dominantes est loin d’être réciproque. Nos cérémonies et nos rites traditionnelles (obsèques, funérailles, mariages, etc…) sont infiltrés et souvent pris en otage par ces religions dont l’arrogance n’a de commune mesure que le complexe de supériorité qui a motivé l’initiative coloniale qui les a apportées dans ses valises. Dans nos villages, les prêtres et pasteurs n’hésitent plus à demander à nos chefs traditionnels (par ailleurs nos leaders spirituels) de se rabaisser devant eux et prier leurs prophètes, alors même que la réciprocité serait impensable.

La décadence de la tradition Yemba touche également notre art, nos contes et proverbes, nos musiques, chants et danses folkloriques. Le dénominateur commun étant la dispersion des communautés, l’absence de transfert par les anciens de la chose ancestrale aux nouvelles générations. Le manque d’intérêt de la jeunesse qui préfère suivre la mode. Comme dit cette sagesse Massai-  «Si tu lèches la langue du lion, il te dévore». Perdre nos danses, signifie la perte de tout le patrimoine artistique qui va avec: les instruments de musique, les masques, la peinture, les  costumes, etc….

Peut-être que le facteur le plus dévastateur dans l’effondrement de nos traditions est l’indifférence totale dans laquelle il se produit. Comme le stipule cette sagesse gabonaise «Le fleuve fait des détours parce que personne ne lui montre le chemin».  Qui a la responsabilité de promouvoir nos cultures et traditions? C’est d’abord chacun d’entre nous par des actions individuelles ou à travers des associations communautaires aussi bien au Cameroun que dans la diaspora, qui devrait contribuer à préserver notre patrimoine commun. Cependant par sa nature de bien public, seul l’état dispose des atouts en termes de ressources et d’autorités pour les fournir de façon optimale. Malheureusement l’état semble bien effacé sur le terrain de la préservation des traditions, alors absent des priorités budgétaires, des systèmes éducatifs et universitaires. Les relations très étroites entre l’état et le monde traditionnel au Cameroun, relèvent essentiellement du ministère de l’administration territoriale qui n’est pas compètent sur les questions traditionnelles et pousse plutôt un agenda administratif, et politique. Certains experts estiment que cette relation, dans un contexte de contestations politiques, a même pu contribuer à affaiblir l’autorité traditionnelle, généralement considérée et acceptée dans nos sociétés africaines comme le garant de la tradition (Pr. Charles Mback, 2000).   

L’autorité traditionnelle pourrait être le dernier rempart qui se tienne entre la situation d’urgence actuelle et la disparition de nos traditions, si le système de chefferies actuel sait se transcender pour se réapproprier l’agenda de promotion culturelle. Les associations de chefferies traditionnelles actuelles constituent un cadre idéal pour développer des stratégies crédibles à la promotion de nos traditions. Elles permettraient de surmonter la balkanisation actuelle de nos villages, et de créer les échelles indispensables pour mobiliser des ressources humaines et financières nécessaires à cette cause difficile et clairement au-delà de l’autorité d’un seul village.

Si nous voulons attendre le jour où tous les besoins de développement seront satisfaits pour agir, il sera trop tard. Dans un contexte de crise et de privations de toutes sortes, la priorité est naturellement donnée aux besoins sociaux tels que la santé et l’éducation. Mais, ignorer complètement notre culture dans le même temps serait une erreur grave et un suicide collectif.  Ça serait ignorer que la préservation de notre patrimoine culturelle par la confiance qu’elle inspire à notre progéniture, ses valeurs organisationnelles, de moralité, de solidarité, et d’entreprenariat sont des facteurs clés de développement. Le système des tontines, notre système traditionnel de financement, a un impact sur l’entreprenariat de nos familles, le financement de l’éducation ainsi que l’insertion économique des femmes qu’aucune banque ou micro finance au Cameroun ne peut égaler. L’attachement à nos villages inhérent aux pratiques de cultes des ancêtres, a un impact en termes de redistribution de richesses et de développement rural qu’aucun programme gouvernemental au Cameroun ne peut égaler.

Il n’est pas question ici de penser que le peuple Yemba devrait vivre dans le passé, car aucune culture n’est parfaite. Toute culture est dynamique et appelée à évoluer avec son temps. D’ailleurs toute stratégie de solutions crédibles à ce problème devrait se bâtir sur les outils de communications modernes indispensables pour atteindre nos jeunes. Comme dit ce proverbe Burkinabè, «Quand le canari se casse sur ta tête, il faut en profiter pour te laver». Autrement dit, nous ne devons pas être contre les évolutions. Mais, la question est celle du type de changements ou d’évolutions que nous voulons avoir. S’agit-il d’une évolution subie ou orientée suivant nos intérêts moraux, sociaux, et économiques ? En ce moment, nous subissons tout et les autres choisissent pour nous. Le problème est flagrant et nous devons vite agir. Comme le dit ce proverbe Bamiléké, « Quand on fait une chute dans la boue, on ne nie pas qu'on s'est sali ».

 

Fooh Melouong, Dr. Djiofack Zebaze Calvin

Chef Traditionnel de 3ème degré

Par Fooh Melouong II Dr Djiofack Zebaze Calvin,  Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Quelques projets en cours

  • Inatallations des cannaux d'eau

    Objectif visé par le projet :

    Encercler tout le village avec de l'eau potable afin que chaque concession soit égale à un compteur d'eau potable pour le bien-être des fils et filles Melouong.

  • Distribution d'eau potable

    Objectif visé par le projet :

    Encercler tout le village avec de l'eau potable afin que chaque concession soit égale à un compteur d'eau potable pour le bien-être des fils et filles Melouong.

  • Création des routes
    Création des routes
  • Adduction d'eau potable

    Objectif visé par le projet :

    Encercler tout le village avec de l'eau potable afin que chaque concession soit égale à un compteur d'eau potable pour le bien-être des fils et filles Melouong.

  • Canalisation d'eau potable

    Objectif visé par le projet :

    Encercler tout le village avec de l'eau potable afin que chaque concession soit égale à un compteur d'eau potable pour le bien-être des fils et filles Melouong.

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Demande de financement

 

Comité de developpement (CODEM)

Comité de Développement Melouong (CODEM) fonctionne dans toutes les villes du Cameroun à travers les sections. Celles-ci sont animées par les bureaux de sections: Lire la suite CODEM

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